Ciné-Rencontres mardi 12 mai 2020 à 18h00

Nous restons confinés et continuons nos échanges hebdomadaires !
Le mot de Tahar, qui anime le débat :
Le voyage continue avec Ysujirō Ozu. Après « Le goût du riz au thé vert » (1952), je vous propose « Voyage à Tokyo » (1953) considéré comme son chef-d’ouvre. Un film d’une charge émotionnelle d’autant plus forte qu’elle est contenue. En tout cas, on y retrouve, réunies, toutes les obsessions thématiques ainsi que, sous leur forme presque achevée, ses principaux choix esthétiques. Sans oublier ses acteurs fétiches, notamment, l’inoubliable Chishû Ryû (le grand-père), et la belle et mystérieuse Setsuko Hara (la bru). Nous poursuivrons notre interrogation sur ce qui fait la singularité et l’universalité de celui dont on a aussi dit qu’il est le plus japonais de ses célèbres contemporains.

Nous vous rappelons que pendant le confinement, ces rendez-vous sont ouverts à tous.toutes et gratuits! (hors frais de location du film)
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Voyage à Tokyo de Ysujirō Ozu – 2h16 – Japon – 1953
Synopsis :
Un couple âgé entreprend un voyage pour rendre visite à ses enfants. D’abord accueillis avec les égards qui leur sont dus, les parents s’avèrent bientôt dérangeants. Seule Noriko, la veuve de leur fils mort à la guerre, trouve du temps à leur consacrer. Les enfants, quant à eux, se cotisent pour leur offrir un séjour dans la station thermale d’Atami, loin de Tokyo.Notes : Voyage à Tokyo est réalisé en 1953, alors que le Japon vient à peine, un an plus tôt, de se libérer de l’occupation américaine et de l’administration Mac Arthur. A travers cette histoire de famille contrariée, le maître Ozu dresse, avec délicatesse, un bilan doux amer d’un Japon défait par la Seconde Guerre mondiale, en perte de repères traditionnels et rongé par le matérialisme.