« Shirley Adams » d’Oliver Hermanus

Afrique du Sud – 2009 – 1h32’
Avec Denise Newman, Keenan Arrison

« Réveille-toi » sont les mots qui ouvrent ce film, mots d’une mère adressés à son fils, Donavan, devenu invalide après avoir été touché d’une balle dans le dos. Cette mère, Shirley Adams, sans argent, sans travail, abandonnée par son mari, se consacre entièrement mais difficilement à son fils invalide. L’aide d’une jeune physiothérapeute, blanche, la fête avec la famille d’origine indienne, ne changeront rien à la situation. Et lorsque l’enquête révèle que l’auteur du coup de feu est un ami d’enfance de Donavan, Shirley préfèrera taire la vérité à son fils.
Ce premier long métrage fait sentir, presque physiquement, la gravité des clivages raciaux, du dénuement matériel et moral et de la violence de la société sud-africaine. En même temps, sans donner aucune leçon, la mère montre  une voie, le courage personnel et la solidarité.
La sobriété de la réalisation, le talent de l’actrice, transfigurent ce drame familial en une très belle et émouvante histoire d’amour.